Résumé

La responsabilité des anti-inflammatoires non stéroïdiens dans la survenue des perforations d’ulcère gastrique ou d’une cellulite maxillo-faciale est connue. Cependant la survenue d’une perforation d’ulcère gastrique et d’une cellulite maxillo-faciale induite par ces derniers est rare. Nous rapportons deux cas dans notre pratique concernant deux hommes âgés de 41ans et de 36 ans. Leurs antécédents étaient constitués d’épigastralgie non explorée. La symptomatologie aurait débuté par la prise de kétoprofène pour calmer une douleur dentaire. Le premier avait présenté une cellulite maxillo-faciale droite qui avait été incisée. Une semaine plus tard il présentait une douleur épigastrique vive rapidement généralisée. Le second patient avait présenté une tuméfaction sous-mandibulaire gauche et une vive douleur abdominale. L’examen clinique retrouvait une péritonite avec un pneumopéritoine et une cellulite maxillo-faciale diffuse. La prise en charge avait été multidisciplinaire par l’équipe de chirurgie digestive, la réanimation et celle de stomatologie. La laparotomie retrouvait une péritonite par perforation de la face antérieure de l’antre. Le traitement conjoint était une mise à plat de la cellulite avec drainage, une toilette de la cavité abdominale et d’un avivement-suture de la perforation gastrique avec épiplooplastie. Le traitement médical associait une bi antibiothérapie, du tramadol et de l’oméprazole orale ainsi que des soins locaux. Les suites opératoires étaient simples. Notre étude montrait que les AINS prises par prescription ou par auto-prescription dans les douleurs dentaires sont pourvoyeuses de complications à type de perforation d’ulcère gastrique ou de cellulite maxillo-faciale pouvant mettre en jeux le pronostic vital.

Mot-clés :

Kétoprofène - Perforation Gastrique - Cellulite Maxillo-Faciale