P Masele Kyaite, S Mande Kapita, M Wani Avea, N Mambue Mwepu, F Zirhumana Namegabe, K Iteke Fefe
30-Sep-2024
L’encéphalopathie urémique fait partie des encéphalopathies métaboliques, lesquelles constituent la cause de 10 à 20% des comas en réanimation. Son diagnostic est particulièrement mal aisé dans les situations où les ressources permettant l’accès aux bilans biologiques sont limitées. Ce cas clinique, s’incluant dans le cadre des encéphalopathies en réanimation, insiste sur la nécessité de réaliser un examen clinique minutieux et répété en vue d’en obtenir le diagnostic dans les situations à ressources limitées. Nous rapportons le cas clinique d’une patiente multipare de 42 ans, sans antécédents particuliers, au 4ème jour post partum, admise en service réanimation pour un état d’inconscience survenu progressivement depuis environ 36 heures. A son examen : le score de Glasgow 6 sur 15, pas de déficit neurologique, paramètres vitaux dans les limites normales hormis une polypnée, présence des signes de déshydratation sévère. La glycémie et l’hémoglobine étaient normales. Une réhydratation durant près de 12 heures a été initiée. Le bilan hydrique positif malgré cette réhydratation satisfaisante nous a amené à suspecter une encéphalopathie urémique, qui nous a été biologiquement confirmée trois jours plus tard. Ce cas clinique nous permet d’insister, dans le cas où l’accès aux moyens paracliniques est limité, sur la nécessité de réaliser une anamnèse fouillée et un examen clinique minutieux et surtout répétitif chez les patients admis en réanimation pour une encéphalopathie sans signes de focalisation. Cette approche permet ainsi de poser un diagnostic rétrospectif d’une cause telle que l’accumulation des toxines urémiques, laquelle pourrait être immédiatement identifiée dans des contextes financièrement acceptables.
Encéphalopathie, Urémie, Réanimation, Rapport De Cas