Résumé

Introduction : La Dysfonction érectile (DE) est une incapacité persistante ou récurrente à obtenir ou à maintenir une érection suffisamment rigide pour permettre un rapport sexuel satisfaisant. La dysfonction érectile est la dysfonction sexuelle la plus étudiée. Cependant, en raison de la pudeur qui l’entoure dans notre contexte socio culturel, la dysfonction érectile fait l’objet de rares études. Objectif : Cette étude a pour objectif de décrire la dysfonction érectile dans ses aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques au service d’urologie-andrologie du CHU de Conakry. Méthodologie : Il s’agit d’une étude prospective de type descriptif d’une durée de 06 mois. Elle a porté sur tous les patients reçus et suivis pour DE au service d’urologie-andrologie du CHU de Conakry. Résultats : Il ressort de notre étude que la fréquence de la dysfonction érectile était 8,71%. L’âge moyen était de 46,03 ans avec des extrêmes de 23ans et 75 ans. Dans notre série l’HTA était la comorbidité la plus retrouvée suivie du diabète avec respectivement (n=27)22,88% et (n=16)13,56%. Le tabagisme et l’alcoolisme ont été rapportés respectivement dans 12,71 % et 17,80 %. La Dysfonction érectile a été légère chez 58 patients (49,15%), modérée chez 41 patients (34,75%) et sévère chez 19 patients (16,10%). La prise en charge a consisté en une correction d’habitudes de vie déficiente associée aux traitements pharmacologiques oraux à base d’inhibiteurs de la Phosphodiesterase de type 5 (IPDE5). L’évolution a été favorable chez quarante- neuf patients. Conclusion : La dysfonction érectile est relativement fréquente au service d’urologie-andrologie du CHU de Conakry. Elle est favorisée par les facteurs de risque suivants : l’hypertension artérielle, le diabète, le tabac et l’alcool. La dysfonction érectile légère était la plus fréquente. L’évolution sous traitement oral ( IPDE5) est en général favorable.

Mot-clés :

Dysfonction Érectile, Facteurs De Risque, Ipde5, Chu Conakry