Résumé

Introduction : La nécrolyse épidermique toxique d’origine médicamenteuse a une morbi-mortalité élevée avec des séquelles ophtalmologiques quasi-constantes chez les survivants. Les auteurs à travers ces trois cas cliniques décrivent les lésions oculaires retrouvées chez ces patients. Méthodologie : il s’agissait d’une femme et de deux hommes référés au service d’ophtalmologie de l’Hôpital National de Niamey pour prise en charge dans la phase aigüe du syndrome de Lyell. Cas clinique : Patiente de 38 ans hypertendue et diabétique ayant développée une allergie après un traitement anti paludéen (artésunate, sulfaméthoxypyrazine, pyriméthamine). L’examen ophtalmologique a retrouvé une blépharite associée à une kératoconjonctivite pseudomembraneuse bilatérale et le développement après de symblépharon. Le second patient âgé de 52 ans ayant effectué une prophylaxie antirétrovirale post exposition au sang avec ténofovir, disoproxil fumurate, lamivudine, lopinavir, ritonavir. L’examen ophtalmologique a retrouvé une blépharo kérato-conjonctivite pseudomembraneuse qui s’est compliqué d’abcès de cornée. Le troisième patient âgé de 48 ans avait développé une allergie après la prise de l’association de paracétamol, diclofenac et chlorzoxazone. L’examen a retrouvé un décollement cutané palpébral bilatéral et une conjonctivite pseudomembraneuse bilatérale. La prise en charge dans tous les cas fut pluridisciplinaire, les séquelles étaient : un symbléraphon, un abcès de cornée et des kératites sèches. La baisse visuelle était retrouvée dans tous les cas. Discussion : pathologie rare, la toxidermie médicamenteuse présente des atteintes graves des annexes et de la surface oculaire Conclusion : la virulence des manifestations oculaires su syndrome de Lyell nécessite une prise en charge précoce en milieu spécialisé.

Mot-clés :

Syndrome De Lyell, Allergie Médicamenteuse, Complications Oculaires, Niger.