Pratique de la thrombolyse dans l’AVC ischémique aigu en milieu hospitalier français : état des lieux et perspectives pour l’Afrique subsaharienne


Auteurs: 

S Sanguisso, AA Dabilgou, AA Baby, KWJ Bassinga, N Bangoura, IA Traore, C Napon, A Millogo


Date de publication : 

23-Apr-2025

Résumé

Introduction : L'accident vasculaire cérébral (AVC) représente un enjeu majeur de santé publique et une urgence médicale nécessitant un traitement rapide pour éviter des séquelles. La prise en charge est améliorée grâce aux unités neuro-vasculaires (UNV) et aux traitements comme la thrombolyse intraveineuse et la thrombectomie. Méthodologie : Étude rétro prospective descriptive des patients ayant subi un AVC ischémique au GHPSO entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019. Tous les patients admis pour alerte de thrombolyse et ayant reçu le traitement ont été inclus. Une revue de la littérature sur PubMed (MEDLINE) a été réalisée avec les mots clés « Thrombolyse, AVC Ischémique, Afrique subsaharienne ». Résultats : L'étude effectuée au GHPSO durant l'année 2019 a porté sur 32 patients admis pour alerte thrombolyse cérébrale. La majorité des participants, âgés en moyenne de 66,5 ans, était composée de 20 hommes et 12 femmes. Les facteurs de risque cardiovasculaire courants incluent l'hypertension (71,9 %), l'hypercholestérolémie (28,1 %) et le diabète (25 %). Cliniquement, 87,5 % des cas se sont manifestés par une faiblesse ou engourdissement, et 53,1 % ont présenté des difficultés de langage. Les examens d'imagerie ont révélé que 87,5 % des patients avaient des lésions dans le territoire sylvien, principalement dues à des occlusions de gros vaisseaux (62,5 %) et à des arythmies cardiaques (18,7 %). Tous les patients ont été traités par thrombolyse avec rt-PA, dont 46,8 % ont bénéficié d'une thrombectomie. La durée d'hospitalisation était généralement de 5 à 7 jours, avec des résultats satisfaisants pour 65,6 % des patients, bien qu'un décès ait été observé. La majorité des patients a suivi une rééducation fonctionnelle, soulignant ainsi l'importance du suivi post-thrombolyse. En Afrique subsaharienne, l'accès à ce traitement reste limité par divers facteurs, y compris les infrastructures de santé, la formation du personnel médical et la sensibilisation des patients. Conclusion : L'accident vasculaire cérébral (AVC) constitue une pathologie grave, surtout en Afrique, où l'inefficacité des systèmes de santé aggrave la mortalité et les séquelles. Cependant, le pronostic des patients victimes d'AVC ischémique (AVCI) peut être amélioré par une prise en charge médicale urgente, notamment grâce à la thrombolyse et à l'assistance des unités neurologiques de vigilance (UNV).

Mot-clés :

Thrombolyse, Avc Ischémique, Afrique Subsaharienne, France

Autres détails
Volume 9 (2025)
Numéro 2
DOI 10.70065/2592.jaccrAfri.007L012304
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